L'artisanat et l'agriculture à Madère : des traditions à préserver

Madère est un véritable berceau de savoir-faire artisanal et d’activités agricoles traditionnelles. Parmi elles, la broderie demeure l’un des symboles les plus emblématiques de l’île. Introduite et promue au XIXe siècle par une Anglaise, Elisabeth Phelps, cette activité a pris son essor grâce à la création d’écoles de broderie et à l’exportation. Aujourd’hui, des stylistes comme Fátima Lopes participent à son renouveau. Le processus commence par le traçage de motifs sur le brocard, suivi du travail minutieux des brodeuses qui opèrent à domicile. Une fois la broderie achevée, le tissu est lavé, teint et marqué d’un poinçon garantissant son authenticité artisanale.

L’osier : un artisanat typique

La vannerie en osier est une autre spécialité de l’île, particulièrement à Camacha, où se concentre la production. Fabriqué à partir de saules, arbres poussant sur des terrains riches en eau, l’osier subit un processus de coupe, de pelage et de séchage avant d’être transformé. Chaque saule peut produire de 2 à 5 kilos d’osier, utilisé pour créer des meubles depuis le XIXe siècle, ainsi que des paniers destinés aux vendanges. En parallèle, l’île fabrique en quantités limitées des chapeaux de paille et des bottes en cuir, perpétuant des savoir-faire rares.

Les liqueurs : des saveurs locales

Les liqueurs sont un autre trésor de Madère, mettant en valeur les fruits locaux comme la banane, le maracujá (fruit de la passion) et l’anone. Les plus chanceux, invités chez des habitants, pourront découvrir des saveurs moins courantes telles que les liqueurs de café, de goyave, de lait ou même d’œuf.

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