Dès l’Antiquité, certains récits évoquent Madère comme l’île d’Éole mentionnée dans L’Odyssée. Mais l’histoire officielle débute en 1420, lorsque le navigateur portugais João Gonçalvez Zarco et son équipage posent le pied sur ses terres pour la première fois. Depuis leur navire, ils aperçoivent une immense forêt recouvrant l’île et la baptisent "Madeira", signifiant "bois" en portugais.
Avant d’être colonisée, l’île était recouverte d’une dense végétation. Pour l’exploiter, les Portugais mirent le feu à cette forêt, un incendie contrôlé qui dura près de neuf ans. Ces cendres enrichirent le sol volcanique et favorisèrent le développement agricole.
Les premiers colons portugais, souvent des paysans modestes, commencèrent à aménager les pentes escarpées en terrasses agricoles, connues sous le nom de poios, afin de cultiver du blé, de l’orge, de la canne à sucre et de la vigne. Pour irriguer ces cultures, ils construisirent un réseau de canaux encore visible aujourd’hui : les lévadas. Afin de soutenir cette production intensive, des esclaves venus de Guinée furent amenés sur l’île.
Au fil du temps, Madère devint une escale stratégique pour les navigateurs portugais en route vers l’Afrique et les Amériques. C’est d’ailleurs ici que Christophe Colomb fit une halte décisive en rencontrant Filipa Perestrelo e Moniz, fille d’un gouverneur local, qu’il épousa par la suite.
Avec la prospérité de ses cultures, Madère attira l’attention du roi du Portugal, qui la rattacha à la couronne pour mieux en contrôler les richesses. Cependant, cette réussite attisa aussi la convoitise des pirates, dont le redoutable Bertrand de Montluc, qui tenta d’attaquer l’île. Par ailleurs, la montée en puissance du Brésil comme nouveau producteur de canne à sucre porta un coup à l’économie locale, poussant les habitants à se tourner vers un autre trésor : le vin de Madère.
Au XIXe siècle, Madère fut brièvement occupée par les troupes britanniques, mais ce sont surtout les riches négociants anglais et américains qui marquèrent cette période. Attirés par son climat, ils s’installèrent à Funchal, développant la culture de la vigne et contribuant à la renommée mondiale du vin de Madère.
L’ouverture de l’aéroport de Funchal en 1964 marqua un tournant majeur : Madère s’ouvrit progressivement au tourisme, qui devint l’un des piliers de son économie. Aujourd’hui, qu’il soit axé sur le luxe, la randonnée ou la découverte des paysages sauvages, le tourisme façonne l’île.
L’adhésion du Portugal à l’Union Européenne en 1986 permit de moderniser les infrastructures et d’accélérer le développement de l’île, la rendant plus accessible que jamais. Malgré son évolution, Madère a su préserver son identité unique, entre traditions, nature et hospitalité.
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